« Justice et réconciliation au Mali, quelles articulations pour un projet de société de paix construit de manière participative ? ». C’est la thématique centrale de la rencontre d’échanges de 48 heures initiée par l’AMDH avec le soutien de ses partenaires dont l’Union Européenne. L’ouverture de la rencontre qui était présidée par le chef du Département de la Cohésion Sociale, M .Lassine BOUARE a noté la présence du président de l’AMDH, Me Moctar MARIKO, de celle de Mme Eveline CHEVALIER, coordinatrice générale du CISP Mali et de M. Ousmane Oumarou SIDIBE de la CVJR au présidium.
Ouverte avant-hier mardi 9 juillet 2019, les rideaux sont tombés sur la rencontre avait pour objectif principal d’approfondir davantage les réflexions autour de la place de la justice dans la réconciliation nationale et de l’importance d’un processus de paix inclusif avec notamment la prise en compte du genre. Occasion pour le président de l’AMDH de rappeler que la rencontre se tenait suite aux acquits de deux projets que sont Haoua: Alliances et sororité des défenseurs des Droits Humains pour la défense et la promotion des droits des femmes au Mali et en Algérie» et le projet «Contribuer à l’instauration de la cohésion sociale et la réconciliation nationale au Mali». De cette rencontre, dira-t- il , il s’agira surtout de faire l’état des lieux du processus de réconciliation nationale au Mali; de rappeler l’importance du rôle de la justice dans un processus de réconciliation et surtout d’échanger autour du rôle des femmes dans le processus de réconciliation nationale. Le ministre Lassine BOUARE d’indiquer toute sa réjouissance suite à l’adoption de la loi visant à élargir la compétence du Pôle Judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. « Nous ne pouvons pas faire la paix sans une justice équitable. La justice joue un rôle important dans la paix et la réconciliation nationale ‘’ a laissé entendre le ministre de la Réconciliation Nationale. La note conceptuelle de la rencontre renseigne que les violences et les exactions ont augmenté de 40% en 2018 au Mali. Aussi, plus de 300 victimes avaient été recensées au premier trimestre de 2019. D’un constat général, la situation se dégrade davantage avec pour corollaire de nombreuses pertes en vies humaines et matérielles.
A .M